Élément clef de la prothèse fémorale, le genou doit permettre de concilier vos envies de mobilité à votre sécurité.
Il doit permettre une marche naturel et esthétique.
Pour garantir la bonne tenue du projet de vie, il existe plusieurs types de genou.
Chacun d’eux apportent, mobilité, fiabilité et légèreté.
En fonction du niveau d’activité, du poids, de la longueur du moignon, du parcours de rééducation, le personnel médical et le prothésiste détermine le genoux le mieux adapté.
La plupart des genoux sont fabriqués à partir d’une combinaison des trois attributs suivants :
- Structure de base monoaxiale ou polycentrique.
- Absence ou présence de contrôle de la phase d’appui. Si oui : mécanisme de blocage par friction ou verrou manuel.
- Contrôle de la phase pendulaire (période pendant laquelle la jambe est en l’air) : par un système mécanique de base à une vitesse, ou par un système pneumatique, hydraulique ou électromagnétique contrôlé ou non par un microprocesseur
GENOU MONOAXIAL
Le modèle le plus simple fonctionne comme une charnière qui se balance librement. Ce mécanisme est efficace, fiable, léger et a une bonne durée de vie. La personne amputée doit utiliser sa propre force musculaire pour rester stable lorsqu’elle se tient debout sur sa prothèse. Les genoux à axe simple permettent de marcher à une vitesse constante.
Il est possible d’intégrer un dispositif de contrôle de la phase d’appui pour offrir une meilleure stabilité : un verrou ou un système de blocage par friction.
En ce qui concerne la phase pendulaire à une vitesse : Il est possible d’ajouter une unité pneumatique ou hydraulique. Ces unités permettent de s’adapter aux différentes vitesses de marche.
GENOUX POLYCENTRIQUES
Ceux sont des modèles complexes mécaniquement qui comprennent plusieurs axes de rotation. Réglables pour offrir une bonne stabilité en amorce de la phase d’appui et permettant la flexion exigée pour la phase pendulaire et pour s’asseoir. Lorsque le genou plie pendant la marche, la jambe raccourcit légèrement ce qui favorise le passage du pas.
Le genou polycentrique le plus simple permet une vitesse de marche constante. D’autres modèles sont dotés d’un système pneumatique ou hydraulique permettant de marcher à différentes vitesses.
CONTRÔLE DE LA PHASE D’APPUI
Genoux avec verrou :
Il est possible d’intégrer un verrou manuel pour permettre une meilleure stabilité lors de la phase d’appui. Il suffi de l’activer pour bloquer la jambe en position droite afin de marcher. Pour s’assoir il suffi de tirer sur un levier ou un câble, qui débloque le verrou et permet à nouveau de plier la jambe.
Genoux à frein (genoux de sécurité) :
Un système de blocage par friction s’active dès qu’une pression est exercée sur la jambe : le poids du corps bloque le genou qui ne peut plus se plier. Par contre, lorsqu’il y a peu ou pas de poids le genou se balance librement. Ce système permet de marcher lentement à petits pas.
CONTRÔLE DE LA PHASE PENDULAIRE
Il existe des dispositifs de contrôle de la phase pendulaire où la régulation est mécanique : rappel d’extension par ressort ou par sangle élastique.
Genoux pneumatiques et hydrauliques
Ces unités pneumatiques ou hydrauliques peuvent être intégrées dans les genoux monoaxiales et les genoux polycentriques. Elles sont constituées de pistons situés à l’intérieur de cylindres contenant de l’ air (pneumatique) ou contenant un liquide (hydraulique).
Elles permettent un contrôle de la phase pendulaire d’où une marche plus facile qu’elle soit rapide ou lente. Lorsque le patient accélère, la valve contenue dans le cylindre se ferme progressivement et laisse échapper moins d’air ou de liquide, le mouvement de flexion est alors limité et inversement.
Le réglage de ce type de genou est complexe.
Nos orthoprothésistes vous accompagnerons à la mise en place de ce type de pièce.
Il interviendrons également régulièrement sur votre prothèse afin d’y apporter la maintenance nécessaire à votre autonomie.
Le système hydraulique est conseillé pour les personnes à forte mobilité.
Ces deux systèmes sont aussi employés dans les genoux contrôlés par microprocesseur.
Genoux contrôlés par microprocesseur :
Que le genou soit monoaxiale , avec système mécanique, pneumatique ou système hydraulique sa fonctionnalité peut être augmenté grâce à un microprocesseur.
Les systèmes pneumatiques et hydrauliques, assurent une variation de la vitesse de marche qui est progressive. Avec le microprocesseur, il y a une adaptation automatique de la résistance des vérins : des changements de vitesse presque instantanés sont possibles, il permet une démarche encore plus naturelle.
Le microprocesseur permet aussi de sécuriser la phase d’appui.
Le patient peut faire varier sa cadence de marche, parcourir des terrains irréguliers ou descendre un escalier en alternant les pas.
Dans la catégorie des genoux monoaxiaux Il existe également des genoux électromagnétiques : le microprocesseur gère les variations d’intensité d’un champ magnétique. Celui-ci agit sur un fluide renfermant des particules ferromagnétiques. Le fluide change ainsi de densité, ce qui modifie la résistance dans les vérins.
